Tendances et éducation

Quel cahier de vacances pour mon enfant ?


Que penser des cahiers de vacances ?

Si vous êtes comme moi, vous voyez arriver les vacances avec un sentiment de soulagement et d’appréhension. Soulagement car le rythme effréné s’adoucit : il devient possible de trainasser un peu, profiter de ces petits moments informels qui nourrissent la relation avec les enfants… Mais comment occuper les enfants ? Chaque année, et particulièrement pendant les vacances d’été, les enfants me harcèlent pour que je leur achète des cahiers de vacances.

Mon point de vue sur ces derniers est assez mitigé : d’un côté, je suis tentée de donner ce genre d’exercices aux enfants; cela fait vibrer ma fibre enseignante et j’ai souvent constaté que mes élèves après deux semaines de vacances avaient du mal à se remettre dans les apprentissages. Pas parce qu’ils étaient feignants mais pour une simple question de rythme. D’un autre côté, pendant les vacances, j’ai envie de laisser les enfants se prélasser, faire d’autres activités, avoir un rythme plus lent, voire décousu. Genre traîner en pyjama toute la journée loin des considérations du socle commun de compétences…

Et donc est-ce que les cahiers de vacances, ça sert à quelque chose ?

Problèmes de maths, textes à trous, énigmes… Les cahiers de vacances ont occupé les étés de nombreux élèves. Vous avez sûrement vous-même des souvenirs de cahiers de vacances lorsque vous étiez petits. Roger Magnard invente ce premier cahier en 1933. L’objectif de l’éditeur : occuper ses enfants pendant les vacances. Et le succès a été au rendez-vous. Chaque année, il s’en vend plus de 4 millions d’exemplaires, selon l’institut GFK.

Ce qui fait que je suis plutôt contre :

L’approche de ces cahiers est plutôt ludique et ne va pas permettre aux enfants de rattraper un éventuel retard. C’est une approche générale qui s’adapte à tous les enfants et qui a pour objectif de traiter des éléments du programme. Vous n’avez donc aucune garantie de résultat. Sans accompagnement, il est fort probable qu’un enfant plutôt scolaire se satisfasse de ce genre d’exercices alors qu’un élève fragilisé soit à nouveau mis en difficulté. Or, nous ne sommes pas tous pédagogue dans l’âme, et surtout avec nos enfants !

Ces cahiers reviennent souvent sur toutes les notions du programme, mais sans les approfondir. Ils proposent surtout des exercices d’application. Ils sont donc pour certains enfants comme de nouveaux devoirs, sauf que sans accompagnement, l’enfant ne peut pas apprendre de ses erreurs et progresser.

Attention à ne pas ajouter de nouveaux devoirs à l’enfant pendant les vacances !

Ces cahiers d’exercices serviraient donc surtout à consolider les acquis de l’élève. Pourtant, il semble important que nos chérubins ne cessent pas d’apprendre. Pas d’inquiétude à ce propos : s’ils n’ont pas de problèmes scolaires particuliers, ils retrouveront leurs acquis à la rentrée et, s’ils ont des difficultés, les devoirs de vacances risquent plutôt de les dégoûter de l’école et des travaux scolaires en général.

En fait, ces cahiers de vacances nous renvoient à notre propre inquiétude de parents, à la peur de ne pas être assez compétents pour transmettre à nos enfants des connaissances. C’est aussi considérer qu’il n’y a qu’une seule façon d’acquérir des connaissances, et qu’elle serait scolaire.

Si cette façon-là est indispensable, ce n’est pas la seule. Un enfant peut apprendre autrement que d’une façon scolaire. Tous les parents peuvent, s’ils ont des centres d’intérêt et l’envie de les partager à leur enfant, lui transmettre non seulement des connaissances, mais le goût de la connaissance. Il nous est tous possible de les guider vers une découverte essentielle : on peut apprendre avec plaisir, faire marcher sa tête de mille façons différentes.

Ce que je fais pendant les vacances pour faire travailler les enfants de manière informelle…

En effet, les vacances doivent être des moments de jeux et de partage en famille plutôt qu’une redite de ce qui est fait en classe. Les enfants ont besoin d’un temps lors duquel, ils seront moins concentrés. Ils ont besoin de faire des activités qui vont lier ce qu’ils ont appris à l’école avec le monde réel. C’est d’ailleurs ce qui est souvent reproché à l’école : proposer des savoirs désincarné, dont le sens échappe aux élèves.

Plutôt que d’imposer une heure d’exercices avec un cahier de vacances, voilà ce que je fais avec les enfants, ce qui permet de réactiver certains savoirs. Liste non exhaustive et à compléter sans modération !

Ma liste d’activités :

  • lire un livre ou une bande-dessinée,
  • regarder un bon film (en anglais ?),
  • regarder une carte et situer où habitent mamie, tata ou parrain,
  • s’écrire des petits mots ou des cartes postales,
  • aller à la bibliothèque pour rechercher de nouveaux livres,
  • faire un gâteau et en lire la recette,
  • rédiger des menus du repas,
  • faire un jeu de société,
  • faire un journal à distribuer à tous les membres de la famille,
  • rédiger un livret de blagues…
Les enfants adorent cuisiner d’autant plus qu’ils utilisent du matériel usuellement réservé aux adultes; ce qu’ils feront sera apprécié par tous !

S’intéresser à ce que l’on fait avec l’enfant devient donc un plaisir partagé. Vous adorez la poterie, les mangas, les bateaux ? Peu importe ! L’important est de communiquer votre enthousiasme à votre enfant hors du cadre de la contrainte, et l’associer à ce goût des connaissances.

L’autre intérêt de ces découvertes “en vrai”, c’est que l’enfant réalise que la connaissance a un sens dans la vie. Apprendre à lire et à écrire pour pouvoir échanger et diffuser ses idées donne du sens à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

Et c’est pourquoi il y a Plume…

Vous voulez avoir l’assurance que votre enfant va progresser en expression écrite en développant le plaisir d’écrire ? Nous avons créé Plume pour cette raison.

Il est absolument essentiel que les enfants écrivent le plus souvent possible et sans inhibitions. C’est pour cette raison que nous leur proposons la possibilité de compléter des histoires en ligne et même d’éditer leurs propres romans ! Des enseignants corrigent tous les écrits ainsi produits.
L’avantage est que les enfants complètent les histoires en toute autonomie, sans contrainte et à leur rythme. La priorité est mise sur le plaisir d’écrire; il ne s’agit donc pas d’un nouveau devoir que vous proposez à l’enfant car nous sommes convaincus qu’aimer écrire permet de progresser en écriture !

En avant l’écriture !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.