Nouveau mois, nouvelle sélection ! Nous sommes de retour avec une nouvelle sélection d’histoires de nos jeunes artistes. Nous avons hâte de lire et de découvrir celles du mois prochain.
Ulysse chez les Cyclopes, Jeanne, chap 1 :
L’île des cyclopes est couverte de forêts où se multiplient les chèvres sauvages. Son port est sûr, et on n’y a besoin ni de cordes, ni d’ancres jetées, ni de lier les câbles ; et les marins peuvent y rester aussi longtemps que leur âme le désire et attendre le vent. C’est là que nous fûmes poussés, et un Dieu nous y conduisit pendant une nuit obscure.
Je dis à tous mes compagnons : « Restez ici, mes chers compagnons. Moi, avec ma nef et mes rameurs, j’irai voir quels sont ces hommes, s’ils sont injurieux, sauvages et injustes, ou s’ils sont hospitaliers et craignant les Dieux. » Mes compagnons montèrent sur la nef et frappèrent la blanche mer de leurs avirons.
Quand nous fûmes parvenus à cette terre prochaine, nous vîmes, à son extrémité, une haute caverne ombragée de lauriers, près de la mer. Et là, reposaient de nombreux troupeaux de brebis et de chèvres. Là habitait un homme géant qui, seul et loin de tous, menait paître ses troupeaux, et ne se mêlait point aux autres, mais vivait à l’écart, faisant le mal. Et c’était un monstre prodigieux, non semblable à un homme qui mange le pain, mais au faîte boisé d’une haute montagne, qui se dresse, seul, au milieu des autres sommets. J’ordonnai à mes chers compagnons de rester auprès de la nef et de la garder. Et j’en choisis douze des plus braves, et je partis, emportant une outre de peau de chèvre, pleine d’un doux vin noir.
À toi de jouer :
La monstrueuse bête que nous aperçûmes était gigantesque, et même une quarantaine d’hommes superposés ne suffiraient à égaler sa grande taille. Ses cheveux d’un noir sombre ondulaient tout au long de sa nuque, et sa barbe en bataille mesurait, à vue d’œil, un ou deux mètres. Il était vêtu d’une tunique brune, sûrement issue d’une peau d’animal. Tout ceci était étrange bien évidemment, mais le pire était que ce géant n’avait non pas deux yeux, mais un. Un gros œil, bien posé au milieu de son imposant front. De part et d’autre de son corps, je pouvais apercevoir quelques écorchures. Ses pieds étaient d’une grande taille, tellement grands qu’ils auraient bien pu écraser un humain. Ses dents étaient pointues et dangereuses, or il lui en manquait une petite moitié : qu’avait-il bien pu lui arriver ?
Je compris que le danger n’était pas à la hauteur de mes compagnons, je leur demandai alors de s’écarter un moment, le temps que j’aille à la rencontre de cette mystérieuse créature.
On n’aimerait pas se retrouver face à cette bête tard le soir ! Retrouvez cette histoire ici.
Espionne malgré elle, Titouan, chap 3 :
Ouf ! Il s’en est fallu de peu ! Grâce à sa vivacité d’esprit, Iris est à l’abri, mais cela ne résout pas le problème. Elle décide de se rendre à l’école, le seul endroit en sécurité. En route, elle croise l’un de ses amis et ils décident de cheminer ensemble. D’abord tentée de lui raconter son aventure, quelque chose la retient. À bien y réfléchir, elle ne le trouve pas comme d’habitude. Il y a quelque chose qui cloche chez lui aujourd’hui. En l’observant, elle remarque un détail étrange, tout près de son oreille : une sorte de morceau de peau en latex qui se décolle un peu…
Elle comprend alors avec effroi que cette personne porte un masque à l’effigie de son ami ! L’imposteur a compris qu’il était démasqué et avant qu’Iris ait eu le temps de réagir, il brandit une matraque en ordonnant de lui remettre la boîte sans résister. Iris court le plus vite possible et au moment précis où le garçon, qui court bien plus vite, s’apprête à mettre sa main sur son épaule, une moto surgit et s’arrête à son niveau.
« Monte vite ! » ordonne une voix dans le casque. Sans réfléchir, Iris décoche un coup de coude à son poursuivant et saute derrière le motard qui redémarre en trombe ! C’est alors qu’une voiture noire aux vitres fumées tente de les rattraper, tandis que ses passagers leur tirent dessus. Le pilote de la moto lui tend une télécommande. Sur les touches, se trouvent des dessins.
À toi de jouer :
« Bip ! » fait la télécommande quand elle appuie sur le premier bouton.
Des ailes sortent de la moto, et elle décolle sous le nez de ses poursuivants. Iris, intriguée, appuie sur le second bouton pour voir quel gadget va surgir. La moto se recouvre d’une sorte de bulle de verre avec des écrans et des caméras la rendant totalement invisible. Là, ses poursuivants sont totalement perdus. Mais il reste encore plein de boutons. Elle appuie sur le troisième et des mitraillettes sortent des phares, avec des viseurs lasers et infrarouges pour voir la nuit. Avide de découvrir le prochain gadget, elle appuie sur le bouton suivant, et là sort un treuil pour pouvoir descendre de la moto en cas de besoin. Le cinquième bouton appuyé, elle voit un gros levier surgir devant elle avec, au-dessus, un écran, comme les écrans qui servent à viser une cible. Un message surgit alors :
« Ceci est un lance filet qui vous permet de recouvrir une voiture d’un filet pour la stopper. »
Avec le gadget suivant, elle répète la manipulation, mais rien ne se passe, alors elle demande pourquoi et la moto lui répond :
« C’est normal que vous ne voyiez rien, le bouton a enclenché une bobine électromagnétique qui protège la voiture des balles.
– Super, dit Iris, mais toute cette course-poursuite m’a donné soif.
– Que désirez-vous ? dit le cerveau de la moto.
– Un Coca.
– D’accord. »
Une paroi s’ouvre alors avec un distributeur de boissons et, dans ce distributeur, se trouve un coca.
« Super ! »
C’est la moto dont on rêve tous ! Retrouvez la suite des aventures de l’espionne ici.
Le sortilège de Barnabé, Camille, chap 3 :
En un éclair, le Père-Noël arrive sur un traineau magique tiré par deux rennes. Il a voyagé si vite que l’étrange véhicule en est encore tout fumant ! Parce qu’il s’est arrêté dans un dérapage contrôlé, Alix est recouverte de neige de la tête aux pieds. Stupéfaite et frigorifiée, elle le regarde enlever son masque de ski lumineux et l’entend dire avec gravité : « Père-Noël, pour vous servir ! ». Sans qu’elle puisse dire un mot, il la soulève de ses bras puissants et l’installe à ses côtés. Ils repartent à la vitesse d’une étoile filante ! Le Père-Noël lui explique qu’il ne peut rien faire pour l’aider sans son amie la licorne et qu’ils ne sont plus qu’à quelques pas de l’endroit où vit l’animal fantastique…
À toi de jouer :
« La licorne a un pelage blanc, une corne magique, une queue qui peut fouetter l’air à une vitesse hallucinante et sa crinière reflète toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Mais surtout, son expression est grave, mélancolique et gaie ! »
Quelle magnifique licorne ! Retrouvez cette histoire ici.
Ramener la coupe à la maison, Léonie, chapitre 5 :
Benjamin s’installe sur le banc du coach, aux côtés des soigneurs et des joueurs non-sélectionnés. C’est maintenant que tout commence. L’arbitre siffle. Le coup d’envoi est donné. Comme un seul homme, son équipe avance vers les buts adverses. Cette victoire n’est que la première d’une très longue série. Les matchs s’enchaînent et même si parfois la victoire lui semble inatteignable, c’est un triomphe.
Benjamin acquiert rapidement l’image du sélectionneur star; sur tous les fronts, il fait de grands gestes sur le bord du terrain et hurle les consignes à chacun de ses joueurs. Son équipe sait écouter, tout en prenant les initiatives adaptées. C’est peut-être la raison de son succès. Les fans sont de plus en plus nombreux. Les interviews s’enchaînent à un rythme effréné. Seulement, plus les victoires s’enchaînent et plus la pression monte ! Particulièrement depuis cette demi-finale face à l’Uruguay remportée à l’arrachée. Il s’en est fallu de peu que le match ne leur échappe… Lors de la conférence de presse d’après match, les journalistes le pressent de questions à ce sujet. L’ un, en particulier, veut savoir quel est son secret de réussite.
À toi de jouer :
« Je fais confiance à toute mon équipe. Je sais que cette équipe est vraiment bonne à tous les matchs, donc on emploie ensemble des stratégies de jeu et si ça ne marche pas, on en essaye d’autres. Et ce qui est bien avec cette équipe, c’est que même si on doit perdre, on est toujours motivés et on ne se fait pas la tête, non, on s’aide et on prépare d’autres stratégies pour les matchs à venir. On essaye que les stratégies que chaque joueur doit avoir lui correspondent correctement parce que si on demande à un joueur de faire une stratégie et qu’il n’est pas bon pour ça, cela peut nous conduire tout droit à la défaite. Donc on essaye de se connaître de mieux en mieux les uns et les autres, pour savoir nos spécialités dans les matchs pour faire les bons choix sur les stratégies. »
Un beau discours dont tous les entraineurs de football devraient s’inspirer ! Retrouvez cette histoire ici.
Merci à toutes et à tous pour vos participations pour ce mois-ci. Au mois prochain pour de nouvelles aventures !
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