Les écrans, dangereux pour nos enfants ? Par si simple !
Impossible d’échapper aux mises en garde contre l’usage des écrans, en particulier par le petit enfant. D’articles de Presse en campagne d’information et de sensibilisation, au quotidien, nous lisons et entendons que les écrans représentent un danger pour nos enfants et qu’il faut les en préserver à tout prix. Tant et si bien que soucieux de bien faire, nombre de parents ont développé une certaine défiance vis-à-vis des écrans ; quand ils ne les diabolisent pas tout à fait. Chez Plume, nous pensons qu’il est important de communiquer en toute transparence sur ce sujet !
Les écrans : un danger pour la santé des enfants ?
On peut comprendre l’angoisse des parents quand les résultats de nombreuses études récentes, largement repris par la Presse française, tirent la sonnette d’alarme sur les risques de l’usage des écrans, en particulier chez le jeune enfant. C’est le cas par exemple des résultats d’une vaste étude américaine réalisée par l’Académie de médecine de pédiatrie (AAP), publiés en octobre 2016. Parmi les enseignements dont les journalistes se sont fait l’écho, un constat inquiétant : le temps passé sur les écrans par les enfants limiterait les autres temps de la vie courante permettant de jouer, étudier, discuter ou dormir, autrement dit, les activités qui participent à la construction physique et mentale des plus jeunes. L’étude pointait également du doigt les conséquences directes d’un usage irraisonné des écrans sur la santé globale des enfants et dénonçait notamment le rôle important des écrans chez les petits américains dans les problématiques de surpoids et d’obésité.
Les messages de prévention alarmistes concernent le mésusage de l’écran, autrement dit, les manières inappropriées de s’en servir !
Cependant, à y regarder de plus près, on s’aperçoit que l’institution américaine apporte une précision importante : les problèmes commencent « quand les écrans remplacent l’activité physique, l’exploration pratique et l’interaction sociale (face-à-face dans le monde réel) ». Et c’est là un point essentiel ! L’écran est un outil dont l’utilité et la valeur dépendent totalement de la manière dont on s’en sert. Ce n’est pas tant ce support de contenu qui pose un problème que le contenu lui-même. Face à un écran qui propose une stimulation intellectuelle et qui nourrit notre désir d’apprendre, loin de s’ankyloser, notre cerveau s’éveille et s’entretient ; on a d’ailleurs pu mesurer l’impact positif des écrans bien utilisés sur des personnes souffrant de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Ce qui compte, c’est donc avant tout d’être sélectif dans les sollicitations liées aux écrans, de savoir distinguer l’utile du futile et surtout de donner aux écrans la juste place qui leur revient dans le quotidien de vos enfants. L’idéal ? Moins d’une heure par jour, toujours avec un objectif précis, en évitant à tout prix tout exposition passive des enfants devant quelque écran que ce soit, et en n’oubliant pas de proposer également à l’enfant des activités qui elles, sont bien ancrées dans le réel.
Bien utilisés, les écrans sont un atout pour notre cerveau et sont déjà d’excellents outils en matière d’éducation
Alors oui, comme tout outil disruptif, les écrans peuvent avoir sur nous une emprise négative. Parce qu’ils nous permettent de nous évader de la réalité, de nous soustraire aux interactions sociales et de nous divertir, ils peuvent devenir des « objets refuge » dont nous pouvons très vite devenir dépendants. En tant que parents, ces caractéristiques peuvent même nous inciter, malgré notre volonté de bien faire, à détourner le potentiel d’éveil cognitif des écrans, pour transformer ces derniers en « doudou », voire en « nounou» capables de canaliser nos enfants en cas de crise et/ou de nous offrir un peu de répit. C’est là que les problèmes commencent…
Je mets mon enfant devant un écran, suis-je un mauvais parent ?
Chez Plume, loin de nous l’idée de culpabiliser les parents : nous avons tous connu ce moment où nous avons collé notre petit bout de moins de trois ans devant un épisode de Trotro dans la salle d’attente du médecin. Sommes-nous des monstres pour autant ? Des parents irresponsables ? Non. Mais il importe sans doute que nous essayions de mieux faire et de faire comprendre à notre enfant que les écrans ont un vrai rôle à jouer dans son éducation.
Quand Aude Guéneau, fondatrice de Plume a conçu son application, l’utilisation des écrans ne s’est pas posée : « Je suis professeure de français, le livre, l’écriture manuscrite, ont toujours été pour moi des outils essentiels dans mon métier. Mais la nécessité d’offrir au plus grand nombre l’opportunité d’utiliser Plume pour les aider à améliorer leur niveau de lecture et d’écriture en langue française s’est imposée. Aujourd’hui, si toutes les familles n’ont pas la «culture du livre », 95% des foyers français possèdent un écran et une connexion internet. Le choix était vite fait ! J’ai conçu un outil numérique qui éveille l’enfant, lui apprend à bien se servir d’un écran avec un temps d’usage quotidien raisonnable de 20 mn. Mettre son enfant sur Plume permet de le canaliser, tout en développant son autonomie sans risque. Cela ne se fait pas au détriment de santé, bien au contraire ! »
Les écrans : faire la part des choses et aider nos enfants à en tirer le meilleur parti !
Pour conclure nous ne résistons pas à l’envie de citer PIERRE-MARIE LLEDO, Neurobiologiste à la tête du département de neurosciences de l’institut Pasteur, qui rappelle très clairement, dans l’article intitulé Un usage modéré des écrans peut-il avoir un impact positif sur notre activité cérébrale publié sur le site internet de l’Institut d’Education Médicale et de Prévention (IEMP), combien la défiance vis-à-vis des écrans doit être raisonnée.
« L’écran est un outil disruptif. Or, à chaque fois qu’un outil disruptif a été inventé dans l’histoire de l’humanité, notre cerveau a gagné en puissance. Je pense notamment à l’écriture, le premier outil disruptif. Socrate nous mettait déjà en garde sur le fait que l’écriture allait appauvrir notre mémoire. Or, cela n’a pas été le cas. Le digital est aujourd’hui en train de modifier le fonctionnement de notre cerveau comme l’invention de l’écriture avait modifié notre mémoire. Le digital permet à notre cerveau de s’améliorer en externalisant certaines fonctions cognitives. Déléguer certaines tâches au monde digital nous permet de concentrer notre activité mentale sur d’autres tâches que le numérique ne peut pas exécuter à notre place, comme la possibilité de prendre des décisions basées sur nos émotions et non la raison. Les écrans peuvent donc être un atout pour notre cerveau et sont déjà d’excellents outils en matière d’éducation ».
Ce que l’on peut retenir :
- L’écran est un outil formidable d’éveil cognitif et d’éducation s’il est bien utilisé ;
- L’usage des écrans par les enfants doit être accompagné d’une stratégie éducative et le contenu qui leur est soumis faire l’objet d’une sévère évaluation de la part de ses parents. Toute exposition passive à un écran est néfaste ;
- Moins d’une heure par jours d’activité sur écran pour l’enfant, sous surveillance, et si possible avec l’accompagnement actif de l’adulte référent ;
- L’écran ? Une activité comme les autres : il importe d’expliquer à l’enfant qu’elle ne doit pas le mobiliser plus que les jeux en extérieur, les échanges avec sa famille, et qu’il ne doit pas nuire à ses interactions avec le monde réel.
- En tant que parents, donnons l’exemple : une fois à la maison, le smartphone peut trouver sa place loin de la pièce de vie.
Pour lutter contre tous les méfaits provoqués par un usage trop important des écrans, l’Institut d’éducation médicale et de prévention lance un site Internet : Lebonusagedesecrans.fr
Ce dernier fournit les informations suivantes : comment savoir si l’on utilise trop les écrans et quelles conséquences cela entraîne ? Comment limiter les risques ? Comment se débarrasser d’un usage excessif ? A qui demander conseil ?
Adolescents, adultes, parents mais également séniors trouveront les réponses à leurs questions et les bons comportements à adopter pour rester dans la modération.
Pour aller plus loin sur l’utilisation des écrans, lisez notre article « Des écrans pour aider les enfants à écrire ».
Mais aussi, l’interview de Claire Blondel dans French web : « il faut arrêter de diaboliser le numérique ».
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