Tendances et éducation

Comment respecter le rythme naturel de l’enfant ?

Ce mois-ci c’est Vanessa de Préneuf la fondatrice de Choisir ma Crèche qui prend la parole. Maman de quatre enfants et entrepreneuse, elle partage quelques astuces faciles à mettre en application pour respecter le rythme naturel de nos enfants et favoriser l’équilibre familial.

Dans notre quotidien de parents, nos agendas sont chronométrés, et les activités des uns et des autres entrent dans un planning optimisé au millimètre près.
Au fil de cet article nous allons aborder quelques astuces pour remettre au centre des priorités le rythme naturel de nos enfants, adopter de bonnes habitudes et ralentir…

Quelques bonnes pratiques pour respecter le rythme naturel de l’enfant et l’aider à s’épanouir :

1. Apprendre à observer nos enfants :

Un réflexe simple à adopter : apprendre à regarder nos enfants. Aujourd’hui, nous consacrons peu de temps à les observer et c’est pourtant un préalable indispensable si l’on désire réellement communiquer avec eux et trouver un rythme commun.

Comment faire ? Cela passe par des petits détails, comme par exemple l’heure à laquelle votre enfant se réveille naturellement le matin. À partir de deux ans et demi un enfant sait exprimer par le langage ses besoins et peut donc aisément vous solliciter pour un petit encas ou un temps calme dans son lit en cas de petit coup de fatigue dans la journée. L’idéal étant de respecter ces demandes lorsque c’est possible pour vous.

2. Découvrir qui il est et le rythme qui lui convient :

Mieux connaître son enfant, c’est aussi savoir ce qui l’enthousiasme dans la vie, ce qui le stimule au quotidien. Qu’est-ce qui le rend joyeux ? Est-ce de se retrouver avec ses camarades ? Ou la perspective d’une activité qu’il affectionne particulièrement ? A-t-il des petits rituels qui lui sont chers pour démarrer sa journée du bon pied ? Par exemple passer un moment à lire son livre préféré ? Autant de petits détails à travers lesquels nous sommes amenés à comprendre son monde. Ce sont aussi des indicateurs précieux si un petit chagrin survient au moment de quitter la maison le matin ou de stopper une activité pour partir à l’école.

 » Ce matin Juliette ne veut pas poser ses feutres pour partir à la crèche…
Elle commence à grogner lorsque je lui demande de mettre ses
chaussures. Je comprends, car elle aimerait poursuivre son activité. Du
coup je me demande quel argument pourrait être encore plus
convainquant pour ne pas entrer dans une négociation frontale… Puis
j’ai une idée : Juliette est-ce que tu voudrais y aller en trottinette ?
Bingo ! Sans attendre, elle file chercher ses baskets et son sac à dos ! »

3. Quels sont les besoins de nos enfants ?

Les enfants ont besoin de temps pour dormir, manger, découvrir le monde,
apprendre, jouer, créer et partager. Ces moments-là ponctuent leurs
journées. Ces besoins sont intégrés dans les projets pédagogiques des collectivités qui ont à cœur de respecter le rythme naturel des enfants en aménageant des temps dédiés au calme en amont de la sieste par exemple.

À la maison, il est parfois difficile de reproduire la richesse pédagogique
prodiguée par les professionnels de la petite enfance. De plus il y a la fatigue de la semaine, la logistique de la maison mais sans vous mettre une pression monstre, il est tout à fait possible d’appliquer quelques principes simples.

4. Revoir son rapport au temps !

Que faire pour aider notre enfant à construire des fondations solides ? Rien
d’extraordinaire, il faut l’aimer, être présent, et à l’écoute de ses besoins sans le sur-stimuler, lui parler, le rassurer quand il est inquiet. Le laisser explorer, respecter ses propres rythmes et enfin, respecter ses besoins physiologiques en lui offrant une alimentation et des cycles de sommeil adaptés.

Il faut garder en tête l’importance de ces actes quotidiens, et surveiller notre tendance à vouloir accélérer le pas en négligeant certaines interactions aussi banales qu’essentielles comme : le partage de comptines, parler avec notre enfant au moment du bain, jouer en lui racontant des histoires, l’aider à manger seul…

5. Lui offrir un environnement bienveillant…

Offrir un environnement adapté à l’enfant ne relève pas de l’impossible. Un environnement bienveillant fournit des repères précis et sécurisants dans
lequel l’enfant aura envie d’aller explorer en liberté. L’enfant n’a besoin de rien d’autre que de la présence des êtres qui l’aiment, à commencer par ses
parents et sa famille.

Les interactions bienveillantes, de soutien, d’encouragements lui donneront confiance en lui et lui ouvriront les portes de l’apprentissage et de la découverte. Chaque enfant développe des capacités différentes liées à son propre rythme. Les parents sont souvent inquiets que leur petit n’aille pas aussi vite que les autres que ce soit en termes de motricité, de langage ou de propreté etc…

Peu importe… Chaque enfant évolue à son rythme celui-ci est probablement en train de développer une autre compétence tout aussi précieuse. En cas d’inquiétude, consultez votre pédiatre; il est important de lâcher prise afin que l’enfant ne se sente pas en échec face à un apprentissage qu’il n’a pas encore acquis.

Le dialogue, l’échange et la bienveillance sont des facteurs clés de succès pour accompagner nos enfants dans leurs expériences actives de la vie donc laissons-leur le temps.

Ralentir le rythme…

Le temps d’observer, le temps de se tromper, le temps de rêvasser, d’imaginer, de créer, de partager des moments simples. Un environnement
riche n’est pas un environnement surchargé de sollicitations ou de jeux.

Pour ralentir le rythme, quoi de plus efficace que de revenir à l’essentiel ?
Encourager le contact avec d’autres enfants, participer à l’organisation du quotidien… Sans trop leur en demander, leur confier quelques petites tâches faciles à réaliser est un signe de confiance qui leur permet de gagner en autonomie.

« Paul insistait beaucoup pour nous aider à vider le lave-vaisselle et
mettre la table. Nous lui avons expliqué que les verres et les assiettes
étaient fragiles et avons commencé par lui confier les pièces qui
risquaient le moins. Depuis il se fait une joie de participer à ce
genre de tâches et à ce jour nous n’avons jamais eu de casse. »

En tout état de cause, faites-vous confiance pour respecter le rythme de vos enfants : vous êtes la personne qui connaît le mieux votre enfant, avec du bon sens et l’amour qui est le vôtre, vous ferez à coup sûr des merveilles !

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