Gérer une classe hétérogène, comment faire ? Le blog de Plume !

Gérer une classe hétérogène n’est pas chose facile. Lorsqu’on reprend à la rentrée, le premier réflexe peut être (à raison) de se lancer dans une évaluation diagnostique des élèves pour comprendre leurs acquis. En effet, il peut être déstabilisant de constater une très grande hétérogénéité des acquis.

Comment accompagner tous nos élèves ? Suivre les enfants les plus en difficultés sans “abandonner les autres” ?

La question de l’hétérogénéité et de la différenciation pédagogique est au coeur de nos questionnements et c’est bien normal. Nous avons donc décidé de revenir sur cette notion pour bien la comprendre. Que signifie-t-elle ? Convient-il de la favoriser ? Quels bénéfices à terme ?

Qu’est-ce que l’hétérogénéité ?

Les écarts de niveaux scolaires…

En sciences et sociologie de l’éducation, la notion d’hétérogénéité se définit a minima en rapport aux écarts de niveaux scolaires. Ceux-ci sont souvent attribués aux évolutions dues à la massification de l’enseignement, à la suppression de certains paliers d’orientation, à la disparition progressive du redoublement, au collège unique, etc.

Le terme se trouve employé pour rendre compte de la pluralité des profils des élèves. On parlera de différences de « rythmes d’apprentissage » ou de « styles cognitifs » que d’appartenances sociales distinctes par exemple.

… et leurs origines

Benoît Galand (2009) indique dans un travail de synthèse qu’« il existe un grand nombre de sources potentielles d’hétérogénéité au sein d’un groupe d’élèves. L’âge, le genre, le qi, le niveau scolaire global, les acquis dans une matière, l’origine sociale, l’origine ethnique, etc. » On retrouve dans l’ouvrage-manuel d’Halina Przesmycki (2000), intitulé La pédagogie différenciée, la même accumulation dans la définition qui est donnée.

Celle-ci renverrait entre autres à « l’hétérogénéité de l’appartenance socio-économique », de « l’origine socioculturelle », « des cadres psychofamiliaux », à celle des « stratégies familiales » et des « cadres scolaires ». Ainsi qu’à « la diversité de la motivation des élèves à travailler et à apprendre », à celle des « rythmes », de la « gestion des représentations mentales » ou encore à « la diversité des modes de pensée et des stratégies d’appropriation ».

On peut déjà noter la démultiplication des critères d’hétérogénéité ainsi que leur nivellement. Aucun tri, par ordre d’importance ou par type, ne semble proposé dans les descriptions et définitions données de l’hétérogénéité.

Faut-il favoriser l’hétérogénéité des classes ?

Oui, favorisons l’hétérogénéité !

De nombreuses études, tant au niveau international que dans des contextes nationaux, ont montré qu’il était plus opportun pour la réussite des élèves de maintenir des classes mélangeant des élèves de niveaux variés le plus longtemps possible au cours de la scolarité et de retarder au maximum les différenciations de parcours scolaire (Dupriez et Draelants, 2003, Duru-Bellat, 2003, Galand, 2009).

Une réalité pourtant mal-perçue

Toutefois, malgré ces résultats d’enquêtes, une organisation hétérogène des classes reste essentiellement assimilée à un projet égalitaire. Alors que la répartition par niveaux sera défendue au nom de l’efficacité (Duru-Bellat, 2003).

Parmi ceux qui prônent l’hétérogénéité, on retrouve plusieurs postures :

les défenseurs de la pédagogie différenciée qui, dans une perspective pragmatique partiraient du constat de l’hétérogénéité afin d’en proposer une gestion
de l’autre, les analyses qui proposent de prendre en compte les origines sociales et les dynamiques de groupes des élèves.

La diversité : glissement de registre égalitaire ?

L’hétérogénéité est présentée comme un défi à relever afin d’en faire une richesse pour valoriser tout le groupe classe.

Philippe Meirieu (1990) en appelle ainsi à une transformation de l’hétérogénéité des classes « de contrainte en ressource », via la reconnaissance que chacun(e) est « différent, différent dans son processus d’apprentissage, son insertion sociale, ses affinités affectives ; et [en reconnaissant] aussi que l’on peut accéder à un savoir commun qui, loin d’annuler ces différences, permettra de mieux les comprendre et de mieux entrer en relation avec les autres et le monde ».

Le cahier des charges de la formation des maîtres prévoit bien parmi les compétences requises pour les enseignant(e)s la « prise en compte de la diversité des élèves ».

Cette thématique de la diversité peut contribuer à un effacement des rapports sociaux et de leurs dynamiques hiérarchisantes.

S’adapter aux besoins de tous les élèves

Dans le paysage éducatif moderne, l’adaptation aux besoins individuels des élèves est devenue une priorité absolue. Les enseignants du CP au CM2 en France sont confrontés à un défi majeur : gérer la diversité et l’hétérogénéité au sein de leurs classes tout en offrant un enseignement de qualité pour chaque élève.

C’est là qu’intervient Plume, une application qui permet la personnalisation de l’apprentissage de l’expression écrite.

Grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle avancée, il analyse les caractéristiques individuelles de l’écriture de chaque élève en temps réel.

Cette approche permet de comprendre les forces et les faiblesses de chaque élève en matière d’expression écrite, ouvrant ainsi la voie à une personnalisation véritablement adaptée à chaque apprenant.

Une classe diversifiée sur le plan scolaire, social et culturel est le reflet de la société dans laquelle nous vivons. Nous connaissons l’importance de l’inclusion et de la gestion de cette diversité. En mettant l’accent sur l’individualité de chaque élève, Plume contribue à façonner des salles de classe inclusives. La diversité devient une force et chaque enfant peut s’épanouir pleinement.

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