Quels aménagements pour la dysorthographie
Tendances et éducation

Dysorthographie : quels aménagements pour les élèves ?

La dysorthographie est un trouble spécifique de l’apprentissage qui nécessite des aménagements pour les élèves. Celui-ci affecte la capacité à orthographier correctement les mots, en dépit d’une intelligence normale, d’une éducation adéquate et d’une exposition linguistique adaptée.

Ce trouble, souvent sous-diagnostiqué, peut avoir des répercussions significatives sur la réussite scolaire et le bien-être émotionnel des élèves. Selon les critères diagnostiques du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), la dysorthographie est identifiée comme un trouble neurodéveloppemental, soulignant son origine biologique.

Je vous invite pour comprendre les caractéristiques de ce trouble à consulter cet article qui énumère les indicateurs de la dysorthographie.

Définir la dysorthographie : ce que l’on observe en classe

La dysorthographie se caractérise par des difficultés à maîtriser les règles orthographiques et à appliquer les conventions de l’écriture. Les individus atteints de ce trouble peuvent présenter

  • des erreurs fréquentes telles que des inversions de lettres, des omissions, des substitutions ou des additions de lettres dans leurs productions écrites.
  • Ces déficiences persistent malgré des années de scolarité et d’entraînement spécifique.

Les chercheurs estiment que la dysorthographie résulte de dysfonctionnements neurologiques spécifiques liés au traitement de l’information visuelle et phonologique.

Les nécessaires aménagements en classe pour la dysorthographie

Lorsqu’un élève est diagnostiqué avec dysorthographie, il devient essentiel de mettre en place des aménagements spécifiques en classe pour favoriser sa progression et son épanouissement personnel. Ce sont en effet des enfants dont l’estime d’eux-mêmes a tendance a être entamée par ce trouble qui n’est pas toujours reconnu comme tel et peut passer pour un manque d’attention, voire de la paresse, alors même que l’élève est très impliqué dans les apprentissages.

Ces ajustements ne visent pas à abaisser les attentes, mais plutôt à offrir un environnement qui permet à l’élève de démontrer son véritable potentiel malgré les défis orthographiques.

Comment faire pour proposer un dispositif didactique adapté qui prennent en compte le trouble sans pour autant mettre de compter les attentes académiques ?

1. Utilisation d’outils technologiques

L’intégration d’outils technologiques peut grandement aider les élèves dysorthographiques. L’utilisation de correcteurs orthographiques intégrés dans les logiciels de traitement de texte, de synthèse vocale et de logiciels de reconnaissance vocale peut faciliter la transcription écrite et atténuer les frustrations associées à la dysorthographie.

J’en profite pour vous faire remarquer que Plume utilise toutes les stratégies pour alléger la charge cognitive de ces élèves lors des tâches de production d’écrits et de lecture. L’enfant peut ainsi écouter les textes s’il le souhaite. Il peut également dicter son texte.

2. Prise de notes adaptée

Les enseignants peuvent encourager l’utilisation de méthodes de prise de notes alternatives, telles que les cartes mentales. Celles-ci nécessitent un tri avancé des informations et favorisent les apprentissages en les organisant entre eux ; ou les enregistrements audio. Vous pourrez même proposer ces types de prise de notes à tous les élèves de votre classe. Ces outils ont en effet largement démontré leur efficacité.

Cela permet à l’élève (celui en difficulté mais aussi tous les types d’élèves) de se concentrer sur le contenu plutôt que sur les difficultés orthographiques. Ceci permet de favoriser une meilleure compréhension.

3. Évaluations différenciées

Il est crucial d’ajuster les méthodes d’évaluation pour tenir compte des défis spécifiques des élèves dysorthographiques.

Cela pourrait inclure l’autorisation d’utiliser un correcteur orthographique pendant les examens, l’évaluation basée sur le contenu plutôt que sur l’orthographe. Ou encore l’octroi de temps supplémentaire pour les devoirs écrits.

Les élèves qui font l’objet d’aménagements spécifiques en bénéficient pendant les examens. Il est vraiment nécessaires qu’ils soient habitués à utiliser ces temps pour mettre en place des stratégies d’efficience scolaire. Par exemple, je pense aux élèves de 3èmes qui ont, pour certains, une “dictée fautive” au lieu de la dictée classique. Il est vraiment primordial qu’ils aient eu l’opportunité de s’adapter à ce type d’exercice.

4. Enseignement explicite des règles orthographiques

Il est nécessaire de proposer un enseignement explicite des règles orthographiques. Les enseignants peuvent intégrer des activités spécifiques visant à renforcer les compétences phonologiques et visuelles. De plus, des exercices ciblés sur les règles d’orthographe fréquemment problématiques peuvent aussi être intéressants.

Conclusion

La dysorthographie représente un défi significatif pour les élèves (et leur enseignant). Des aménagements en classe appropriés peuvent grandement améliorer leur expérience éducative. Il est essentiel de créer un environnement inclusif où chaque élève a la possibilité de s’épanouir, indépendamment des défis orthographiques qu’il peut rencontrer. Je vous encourage à aller consulter d’autres articles de notre blog :

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