Tendances et éducation

Troubles dys : tout comprendre sur les différents troubles dys

Les Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages (TSLA), appelés souvent « troubles dys » (dyslexie, dyspraxie, dysphasie, etc.), sont la conséquence de dysfonctionnements d’une ou de plusieurs fonctions cognitives du cerveau. Il n’y a cependant pas de déficience d’intelligence globale. Ces troubles portent sur le langage, l’écriture, le calcul, les gestes et l’attention. Ils se manifestent généralement durant la petite enfance et persistent à l’âge adulte. Ils comprennent les troubles dys, le TDA/H et le HP. Dans cet article, nous allons nous intéresser principalement aux six troubles dys.

Les troubles dys en France

Plus de 7 millions de Français sont touchés par les dys. On estime que les troubles dys touchent entre 3 à 5 % des enfants en France, soit environ un enfant par classe. De plus, environ 40 % des enfants concernés par un trouble des apprentissages en présentent plusieurs.

Bien souvent, ces troubles se révèlent dans le cadre de l’école : c’est pourquoi les enseignants sont les plus à même de détecter les enfants qui souffrent de difficultés liées à l’apprentissage. Ils doivent donc rester vigilants aux élèves pouvant souffrir de troubles dys, afin qu’ils bénéficient d’une prise en charge adaptée. Une fois le trouble détecté, l’enseignant pourra de plus mieux accompagner l’élève qui en souffre.

Parmi les troubles dys, le plus connu est celui de la dyslexie. Il en existe cependant d’autres comme la dysphasie, la dyspraxie, la dysgraphie, la dysorthographie et la dyscalculie.

La dyslexie

Les statistiques recueillies par les études universitaires montrent que 5 à 10 % des enfants et adolescents souffrent de dyslexie. Mais qu’est-ce que la dyslexie, exactement ?

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définit ainsi la dyslexie : « La dyslexie est un trouble spécifique de la lecture. Il s’agit aussi d’un trouble persistant de l’acquisition du langage écrit montrant de grandes difficultés dans l’acquisition et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’écrit (lecture, écriture, orthographe…). »

La dyslexie apparaît dans les premiers moments de l’apprentissage. Les enfants qui en souffrent ont des difficultés à lire, car ils ne parviennent pas à reconnaître les mots écrits, ni à mémoriser leur forme visuelle. Quand ils lisent, ils peuvent oublier des lettres, les inverser ou les remplacer par d’autres sans faire exprès, ce qui nuit à la vitesse et à la précision de sa lecture. Ils peuvent aussi ne pas faire d’erreur, mais lire très lentement. Également, ils peuvent avoir du mal à comprendre ce qu’ils lisent.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article « Comment accompagner un élève dyslexique ? ».

La dysphasie

La dysphasie est un trouble du langage oral. Elle concerne l’expression orale et/ou la réception orale (compréhension de ce qui est dit oralement). Les enfants qui en souffrent ont des difficultés à transmettre des informations, des sentiments, à dialoguer ou à réciter des leçons.

La dysphasie touche environ 2 % de la population et surtout les garçons. Elle se manifeste par des paroles indistinctes, des problèmes de syntaxe, un manque de mots…

Il existe trois formes de dysphasie :

  • la dysphasie expressive : la difficulté à produire un message ;
  • la dysphasie réceptive : la difficulté à comprendre un message ;
  • la dysphasie mixte : la difficulté à produire et à comprendre un message.

La dyspraxie

La dyspraxie, ou trouble développemental de la coordination, est un trouble de la planification des gestes volontaires. C’est une apraxie – un désordre dans l’exécution des mouvements et plus particulièrement dans une séquence de gestes – qui survient au cours du développement de l’enfant. Pour chacun de ses gestes, l’enfant doit exercer un grand effort de contrôle, ce qui lui demande beaucoup d’attention.

Ce trouble concerne 3 à 6 % des enfants de 5 à 11 ans. Pour accompagner les élèves avec ce trouble, l’enseignant peut mettre en place des exercices ludiques pour automatiser la prise en main du scripteur (stylo, crayon) et faciliter la motricité fine et les gestes.

Il peut aussi favoriser l’écriture sur clavier, ce qui permettra à l’enfant d’assimiler les apprentissages de base. Plume, une solution pour enseigner la production d’écrit, est idéale pour cela.

La dysgraphie

Ce trouble affecte le geste de l’écriture. Il concerne environ 10 % des enfants, et en particulier les garçons. L’écriture manuelle n’est pas automatisée et demande un effort cognitif majeur. L’écriture de l’enfant est irrégulière, confuse, ou bien lente et fatigante.

On distingue dedans des sous-catégories à la dysgraphie :

  • la dysgraphie maladroite : l’écriture va avoir tendance à être retouchée, lourde, désordonnée ;
  • la dysgraphie raide ou crispée : l’écriture est raide et le trait tendu ;
  • la dysgraphie molle : l’écriture manque de structure, notamment avec des lettres irrégulières ou petites ;
  • la dysgraphie impulsive : l’enfant écrit vite, mais ses lettres sont imprécises et illisibles ;
  • la dysgraphie lente et précise : à l’inverse de la dysgraphie impulsive, l’enfant écrit très lentement, de façon appliquée et précise. Son écriture va donc être lisible, mais cela va lui demander beaucoup de temps et des efforts épuisants.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article « Comment accompagner un élève dysgraphie ? ».

La dysorthographie

La dysorthographie, souvent liée à la dyslexie, se manifeste par des difficultés dans l’acquisition et l’assimilation de l’orthographe. L’enfant qui en souffre va avoir des difficultés à maîtriser les règles orthographiques.

Il existe 3 formes de dysorthographie :

  • la dysorthographie phonologique : c’est la forme la plus fréquente. L’enfant a du mal à traduire les sons qu’il entend en lettres écrites, à écrire des mots qu’il ne rencontre pas souvent, et à décomposer une phrase en mots, un mot en syllabes, une syllabe en son et un son en lettres. Il a aussi des difficultés à mémoriser l’écriture des sons complexes, et à maîtriser les règles grammaticales.
  • la dysorthographie de surface : c’est la mémorisation de l’orthographe des mots fréquemment rencontrés. L’enfant arrive à convertir les sons en lettres, mais pas à mémoriser la forme orthographique des mots. Il va aussi avoir des difficultés à comprendre où commence et se termine un mot.
  • la dysorthographie mixte : elle rassemble les deux.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter nos articles :

La dyscalculie

La dyscalculie est un trouble dans les apprentissages numériques. Les enfants qui en souffrent ont des difficultés à traiter les nombres (reconnaître et produire les chiffres), à mémoriser les tables (addition, soustraction…) et à calculer. Ils peuvent aussi avoir des difficultés à comprendre ce qu’est un nombre (le lien entre le symbole et la quantité).

Elle touche 6 % des enfants, autant les garçons que les filles.

Pour les accompagner, l’enseignant de primaire peut consacrer chaque jour un temps pour le calcul mental.

Les troubles dys ont des répercussions sur la scolarité et la vie sociale des enfants qui en sont atteints. Néanmoins, s’ils sont détectés et que les enfants sont bien accompagnés, ils peuvent quand même réussir à l’école et dans la vie.

Retrouvez notre article sur comment accompagner un élève atteint de dysgraphie, et celui pour accompagner un élève atteint de dysorthographie. Découvrez également notre article sur Pourquoi les élèves éprouvent-ils des difficultés en écriture ?

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