Plume en classe

Donner envie d’écrire à l’école : 7 astuces pour y parvenir

Donner envie d’écrire aux élèves n’est pas toujours chose facile. L’écriture à l’école est parfois vécue comme un exercice scolaire rébarbatif ou fastidieux. Pour certains élèves, qui ne prennent aucun plaisir à écrire, cette pratique peut être vécue comme au mieux une corvée, au pire comme une souffrance.

donner envie d'écrire à l'école pour que les élèves soient joyeux et souriants

Comment donner à ses élèves le goût d’écrire ? Ayant été professeure des écoles pendant 10 ans, je me propose de vous partager dans ce billet 7 astuces que j’utilise pour que l’écriture devienne un plaisir pour mes élèves. Cet article peut être utile aux enseignants mais également aux parents de jeunes enfants qui souhaitent faire en sorte que l’expression écrite soit une joie pour leurs enfants !

Adopter une approche ludique et sans jugement de l’écriture

donner envie d'écrire à l'école pour que les enfants soient attentifs

Afin de faire en sorte que les élèves écrivent avec gaité et en tirent une satisfaction de tous les jours, je préconise une approche ludique de l’écriture. Rédiger doit avant tout être un jeu et un amusement pour mes élèves.
S’il y a bien une chose que tous les enfants font naturellement et avec entrain, c’est le jeu. En arrivant à faire en sorte que l’écriture soit vécue comme un jeu, vous n’arriverez plus à les arrêter.

Comment faire ?

Une des règles est de limiter au maximum le jugement que l’on peut avoir vis-à-vis de ses élèves. Il me semble que c’est une approche qui peut débrider les élèves et leur donner envie d’écrire à l’école. Comment peuvent-ils être à l’aise et « se lâcher » s’ils savent qu’ils vont être jugés par la suite sur leurs écrits ? Impossible que les élèves en situation d’échec vis-à-vis de l’écriture aient envie d’écrire s’ils savent qu’on va les juger.

Donner du sens à l’écriture

La difficulté principale pour que les élèves prennent plaisir à écrire est d’arriver à donner un sens à l’écriture. Faire en sorte que l’écriture ne soit pas perçue comme un exercice formel.

À ma grande surprise, il est arrivé que mes élèves me demandent « à quoi ça sert ? » l’écriture. J’avoue que cette question m’a interloquée au premier abord. Cela semblait tellement évident pour moi. Mais ce qui est évident pour soi ne l’est pas forcément pour autrui, surtout quand l’autre c’est un enfant de 8 ans !

La recherche du sens de l’écriture est un des premiers ateliers que je proposais aux élèves en début d’année. Émettre des hypothèses sur les fonctions de l’écrit, se poser la question : pourquoi écrit-on ? Pourquoi les parents ou la maîtresse écrivent-ils ? Quand écrit-on ?

Plume répond à cette question en donnant à vos élèves un projet motivant : l’écriture de leurs propres livres, et l’impression de leurs histoires sous la forme d’un vrai livre !

Donner la liberté sur les types de travaux et les sujets

donner envie d'écrire à l'école pour que les enfants soient très concentrés

Pour que les élèves se sentent à l’aise vis-à-vis de l’écriture et réalisent des productions d’eux même, il faut limiter au maximum les contraintes. Vous pouvez par exemple leur proposer un large choix de sujets et de thèmes. D’une année sur l’autre, certains sujets sont préférés, d’autres moins. Je crois que cela tient aussi de la personnalité des élèves.

Rien de révolutionnaire, mais voilà des exemples de travaux d’écrits que l’on peut proposer à ses élèves : tenir un journal, écrire à un(e) ami(e), à un(e) correspondant(e), à leurs parents ou à la maîtresse, écrire des poèmes, défis d’écriture…

Les thématiques abordées peuvent également être diverses et variées. Les enfants sont souvent intarissables quand ils sont en confiance et se livrent volontiers à l’exercice de transposer leur pensée et leur imagination sur le papier (ou autre support).

Ils peuvent aussi bien parler d’eux-mêmes, de leurs goûts et préférences, ou de ce qu’ils ont fait ou ce qu’ils aimeraient faire. Ils aiment aussi raconter les films qu’ils ont vus, les livres qu’ils ont lus ou les activités qu’ils ont faites (par exemple leurs vacances).

Les laisser exprimer leur créativité pour leur donner envie d’écrire à l’école

un enfant qui fait face à un univers merveilleux

Les enfants adorent également imaginer et inventer ! N’hésitez pas à vous appuyer sur l’imaginaire sans limites de vos élèves, ils se prêtent parfois à l’exercice plus facilement qu’avec des sujets terre à terre.


Pour cela, vous pouvez utiliser la création de lapbook (livres animés) thématiques. Les lapbooks favorisent l’apprentissage et la mémorisation des enfants. Vous pouvez alors imaginer des scénarii dans les différents univers de vos lapbooks : celui de la ferme, celui de l’espace, un univers heroic fantasy (avec des dragons, des chevaliers, …). Quand j’étais professeure, je m’inspirais souvent de ce que je voyais chez les autres professeurs sur Internet. « La Salle des Maîtres » est par exemple un site de partage de ressources pédagogiques que j’utilise beaucoup.

homepage ressources pédagogiques pour les maîtres

Vous pourrez d’ailleurs y trouver de nombreuses ressources pédagogiques pour travailler l’écriture à l’école.

Il m’arrivait également d’utiliser des objets plus palpables pour stimuler la créativité des élèves. En réalité, ils le font déjà naturellement avec leurs figurines. Il n’y a plus alors qu’à coucher les histoires qui peuvent survenir sur le papier. Vous pouvez aussi utiliser des subterfuges pour donner envie aux élèves d’écrire : « comme ça, tu pourras t’en rappeler plus tard », « comme ça tu pourras l’envoyer à tes amis ».

Donner de la liberté sur les supports d’écriture

Laissez vos élèves s’exprimer sur les supports qu’ils souhaitent !

Pour certains ce sera sur un journal, ou des feuilles conventionnelles. D’autres auront une attirance pour les supports numériques.

L’écriture manuscrite est fondamentale pour le développement des capacités psychomotrices des plus jeunes. Néanmoins, il ne faut pas hésiter à utiliser d’autres supports que le classique papier et stylo quand l’enfant grandit. La diversité des supports crée de l’attrait et le goût d’écrire.

Les élèves peuvent par exemple avoir une appétence particulière pour les outils numériques. Plume va dans ce sens. Pourquoi se passer de ces outils dont les enfants raffolent ? L’enfant aura ainsi la possibilité d’être accompagné dans de bonnes pratiques numériques et comprendre les multiples possibilités offertes par ces outils.

Afin de s’adapter à différents usages de Plume en classe, l’application propose également des éditables. Les enseignants peuvent ainsi télécharger en PDF les histoires Plume, pour les imprimer. Cela permet de travailler l’écriture à la main avant de passer, si l’enseignant le souhaite, au numérique. Découvrez 5 raisons d’utiliser Plume pour la productions d’écrits dans cet article.

Enseigner la production d’écrits avec Plume

J’ai été également surprise de voir parfois mes élèves se libérer en leur demandant d’utiliser plutôt des feutres ou des crayons de couleur plutôt que leur stylo bleu ! Pour d’autres, ce sera l’occasion de dessiner en même temps qu’ils écrivent, ou bien de mettre en peinture leurs écrits (ou vice-versa).

Parfois des activités se prêtent à l’utilisation de parchemins ou de papiers spéciaux. Les feuilles A1 pour réaliser des affichages de type exposés sur des sujets peuvent également beaucoup les intéresser.

exposés réalisés en classe
Exposés réalisés sous forme d’affiches

Donner une liberté de posture

Il est aussi très intéressant de noter qu’en leur donnant une liberté de posture, les élèves sont plus facilement portés vers l’écriture. La station assise devant une feuille est parfois contraignante. Même si c’est parfois compliqué à appliquer en classe, plus l’enfant sera libre dans sa démarche et moins il se sentira « forcé ». Il sera alors enclin à réaliser de belles productions d’écriture. Il m’est souvent arrivé de laisser les élèves écrire à divers endroits : assis, debout, sur les murs (quand c’est possible). Et même parfois allongé par terre sur des tapis.

Ritualiser les productions écrites

L’intérêt de ritualiser des activités n’est plus à prouver. L’instauration de rituels présentent de nombreux avantage pour l’apprentissage dont le développement de l’autonomie.  L’élève est conscient de ce qu’il doit faire, de comment il doit le faire et quand il doit le faire.

J’utilisais plusieurs types de rituels en classe et notamment un rituel d’écriture. La mise en place de rituels d’écritures est un prolongement logique des autres types de rituels. Tous les jours (ou certains jours de la semaine) les élèves devaient réaliser un bref écrit.

Vous trouverez de nombreux rituels d’écriture sur Plume, dans l’espace « Défis d’écriture », autour de thématiques comme l’écologie, la protection des animaux, la république française, les Gaulois, etc.

Montrer l’exemple pour leur donner envie d’écrire à l’école

Ce point va un peu dénoter par rapport aux autres, mais pourquoi ne pas montrer l’exemple, en affichant fièrement vos écrits ? Si l’écriture est une source de plaisir chez vous (et c’est mon cas), pourquoi ne pas laisser transparaître ce plaisir en le montrant aux élèves ?

Je crois qu’une des raisons pour lesquels mes élèves peuvent prendre du plaisir à écrire est tout simplement que je leur montre qu’il est possible d’en prendre. Soyons honnêtes, quand les élèves rentrent chez eux, il y a peu de chance que les parents leur montrent la joie de l’écriture. Il y a tout à parier qu’ils écrivent principalement pour des tâches administratives ou pour leur travail. Les élèves peuvent donc être confrontés à une image de l’écriture peu reluisante.

Que ce soient des poèmes ou des nouvelles, je ne manque jamais l’occasion de partager mes écrits à mes élèves.

citation Einstein



5 Replies to Donner envie d’écrire à l’école : 7 astuces pour y parvenir

  1. Un bel article qui encourage l’écriture chez nos enfants.
    Personnellement, je reste persuadé qu’il faut encourager l’écriture manuscrite.
    Écrire sur tablette n’est probablement pas une bonne idée pour les plus jeunes.
    Nous devenons de plus en plus tributaire des technologies et cela a un impact sur ns enfants : stress…

    Merci pour cet article

    https://styloplumehautdegamme.wordpress.com/

    1. Merci pour votre retour ! Nous avons pour cela la possibilité de laisser écrire les enfants à la main et de prendre en photo leur texte. Pour d’autres l’outil numérique est nécessaire pour mettre en place des outils propices à leur réussite.

  2. Un bel article qui donne les clés pour encourager nos enfants à ne pas se détourner de l’écriture ! Ils sont à mon goût trop tournés vers les jeux, les écrans , les tablettes ….l’écriture construit et structure la capacité à réfléchir !

  3. Comment faire avec un enfant à haut potentiel pour qui l’écriture est vécue comme une corvée tant elle est rébarbative et fastidieuse, et vecue comme une réelle souffrance? Comment faire lorsque votre enfant est donc stygmatisé au sein de sa classe par son professeur , qui lui est démuni et doit gérer en même temps un grope classe? Merci de votre aide

    1. Chère Lisa,
      Gardez confiance : le rapport à l’écriture de votre enfant peut changer et devenir positif, il faut pour cela trouver l’approche qui lui convienne le mieux, pour que l’écriture devienne pour lui un plaisir. Si votre enfant a un rapport compliqué à l’écriture, il doit pouvoir trouver un moyen d’écrire de façon libre : sans que ce ne soit associé à une note, à quelque chose qu’on lui impose, et qui sera jugé. Il doit donc écrire pour lui, et rien que pour lui. Également, l’orthographe, la grammaire, etc., bien qu’importantes, doivent d’abord passer au second plan. Votre enfant pourra ainsi se focaliser sur le fait de seulement écrire, d’imaginer, d’inventer. En mettant le plaisir avant toute chose, écrire pour écrire, il n’y aura ainsi pas d’appréhension de l’écriture.

      C’est ce que nous souhaitons permettre avec Plume, en donnant le pouvoir d’écrire aux enfants. Sur Plume, la pratique de l’écriture n’est ni rébarbative, ni fastidieuse. L’écriture n’est pas rébarbative car cela change d’une histoire à une autre, et même d’un chapitre à un autre. Il y a de nombreuses histoires à coécrire, selon les envies de votre enfant.
      Sur Plume, nous souhaitons aussi remédier au côté fastidieux de l’écriture. Pour cela, nous accompagnons l’enfant dans l’écriture grâce à des consignes d’écriture (ex : « Imagine la lettre écrite par Alix pour qu’il vienne à sa rescousse. ») et des aides (une phrase à reprendre pour commencer son écrit, des conseils sur le fond ou la forme, ainsi que du vocabulaire de même nature et du même champ lexical. L’enfant peut choisir ou non de faire appel à ces aides. De plus, mêler la lecture à l’écriture permet de stimuler l’imagination, par un effet Ping-Pong.
      En plus des histoires et des défis d’écriture, il y a également des espaces d’écriture libre, que certains enfant peuvent préférer : dans cette espace, il n’y a aucune attente, l’enfant peut écrire ce qu’il veut, de la longueur qu’il veut, c’est son espace à lui.

      Côté classe, discuter avec son professeur pourra peut-être permettre de trouver des solutions ensemble. Plume est aussi un outil pour les professeurs, à utiliser en classe. Si l’outil convient à votre enfant, vous pouvez lui en parler.

      Enfin, s’il y a un autre problème pour votre enfant que le fait qu’il trouve cela rébarbatif ou fastidieux, demandez-lui : « Pourquoi écris-tu ? Pourquoi veux-tu écrire ? Pourquoi ne veux-tu pas écrire ? » Il n’y a pas besoin de trouver une réponse définitive à cette question car les raisons sont multiples. L’objectif est qu’il prenne un crayon et que sans se mettre à réfléchir à toutes les raisons, il réponde par écrit, par des phrases claires et affirmatives, selon ce qui lui passe par la tête. Les phrases n’ont pas besoin d’être toutes absolument vraies et chaque ligne peut contredire les autres. Il n’y a pas non plus besoin de se justifier.

      Voici des exemples de réponses, qu’il peut compléter avec les siennes :
      1. parce qu’on me le demande
      2. parce que personne n’écoute quand je parle
      3. parce que j’ai des choses à dire
      4. parce que je veux m’améliorer en orthographe

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