Nul n’est sans savoir qu’il n’est pas mince affaire d’écrire. Si écrire en respectant l’orthographe et la grammaire n’est pas spontané, produire des écrits cohérents l’est encore moins ! Cela nécessite en effet un retour sur l’écrit et donc des révisions continuelles qui appellent temps et concentration du coté de l’élève mais aussi mobilisation d’un grand nombre de compétences (et notamment celles inhérentes au système qu’est la langue). Faire évoluer la production d’écrit des élèves est souvent un questionnement central pour les enseignants.
Enseigner à réaliser des productions écrites cohérentes n’est pas facile. Combien de fois reprendre les écrits ? Quelles remarques porter pour que les élèves en tirent un bénéfice ?
L’objectif de cet article est de proposer des techniques qui peuvent permettre aux élèves de progresser dans le large domaine de l’écriture.
Se concentrer sur le processus d’écriture plutôt que sur un écrit figé
Le modèle de la production de texte, met l’accent sur les éléments suivants :
- porter une attention particulière à l’élève et aux processus mentaux mobilisés lors de l’écrit plutôt qu’au résultat final ; autrement dit : le processus d’écriture plutôt que le résultat.
- s’intéresser aux paramètres de l’écriture : la cohérence, sa typologie, l’organisation ; autrement dit la connaissance des canons de l’écriture.
- l’importance des « écrits intermédiaires », c’est-à-dire tout le travail autour du brouillon.
Apprendre l’expression écrite, c’est considérer la production d’écrits comme un processus et dans son entièreté. Les différentes étapes doivent être nommées, apprises et comprises par votre enfant.
Il lui faut donc apprendre que, comme pour beaucoup de choses, écrire s’apprend, se planifie et prend du temps.
Il y a 3 étapes fondamentales à l’expression écrite :
- la préparation : imaginer des éléments de ce qui va être écrit, mobiliser ses connaissances sur un thème, réfléchir aux consignes, se questionner, etc. ; Il s’agit principalement d’opérations de planification que l’on pourrait structurer de la manière suivante :
- Conception : retrouver dans la mémoire à long terme les opérations pertinentes pour la tâche.
- Organisation : choisir un ordre de présentation, hiérarchiser, regrouper par catégories…
- Recadrage : lorsqu’on se demande s’il y a adéquation entre le texte et la ou les personnes auxquelles il se destine.
- la composition : rédiger un brouillon, le raturer pour corriger ses erreurs ou le reformuler. Essayer telle ou telle formulation, etc. ; Il s’agit de l’activité de rédaction à proprement parler. L’enfant génère une suite d’énoncés syntaxiquement et orthographiquement compréhensibles à destination d’un lecteur. Pour cela, il doit faire face à une double contrainte : locale (orthographe, syntaxe, etc…) et globale (type de texte, cohérence…).
La composition est le moment critique pour un élève car il s’agit du passage à l’écrit. Ce moment est vécu comme le plus paralysant car l’enfant considère souvent que l’écrit revêt un caractère définitif. C’est loin d’être le cas en réalité. Cela ne doit pas l’être, idéalement.
Chez les plus jeunes, les contraintes locales leur font totalement perdre de vue les contraintes globales, ce qui empêche le passage à l’écrit.
- et la révision relire son texte, appliquer des stratégies d’auto-vérifications, comme le code champion par exemple !
Le cadre global pour que les élèves soient confiants dans l’écriture
- Tout d’abord, il est pertinent de proposer un cadre sécurisant et contenant à l’enfant. Pour cela, il est possible de lui indiquer que la leçon d’expression écrite va durer 45 minutes (par exemple) en lui laissant une montre/horloge en visuel.
- Puis, on expose le sujet de la rédaction à l’élève en favorisant un temps de brouillonnage.
- Ensuite, il est possible d’apprendre à l’enfant comment organiser son travail. On va s’assurer par un temps de reformulation que les consignes sont comprises. Ensuite on peut engager un temps de réflexion entre pair pour se lancer dans l’écriture.
- Évidemment, rassurer, féliciter, encourager ses élèves est une chose essentielle pour favoriser l’envie d’apprendre ! Et quelle que soit la discipline. Pointer des erreurs ou incohérences devra se faire avec le plus de bienveillance possible afin que, de lui-même, le jeune scripteur ait envie de progresser.
Globalement ce qui est intéressant c’est de verbaliser des stratégies qui pourraient demeurer implicites afin d’en faire prendre conscience aux élèves.
Comment Plume peut vous aider à faire évoluer la production d’écrit de vos élèves ?
L’une des stratégies de Plume est de décomposer les productions en chapitres. Cela permet de limiter les tâches de production d’écrit et donc faciliter la planification d’écrits qui est coûteuse pour l’élève.
Ainsi, dans l’espace des histoire, les premiers chapitres peuvent consister à décrire généralement l’environnement ainsi que les personnages principaux. Cela permet d’obtenir ce que l’on pourrait associer à une introduction.
Puis, les chapitres suivants proposent aux jeunes scripteurs de décrire une aventure à l’un des personnages pour enfin clore l’histoire par une fin qui peut être tout aussi bien heureuse que triste.
Cette façon de décomposer les productions écrites en parties permet tout d’abord que les travaux des enfants aient une certaine cohérence et structure. De plus, cela permet aux professeur de corriger des production découpées en parties distinctes ce qui peut faciliter la correction ainsi que l’évaluation.
Par ailleurs, nous proposons un véritable assistant à la révision textuel. Notre avatar accompagne l’élève en temps réel pour lui faire des retours et accompagner le processus de révision. Ainsi, vous offrez à vos élèves une parfaite différenciation pédagogique.
En outre, cela vous permettra de cibler des compétences clés qui seront facilement exploitables dans votre progression en production d’écrits.
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