la production d'écrit en cycle 2
Tendances et éducation

L’enjeu de la production d’écrit en cycle 2

À l’école maternelle, les élèves ont développé des compétences dans le langage oral. Ils ont appris à parler entre eux, à écouter et à comprendre des textes. Ils ont aussi appris à comprendre le fonctionnement et le rôle de l’écrit.

Au cycle 2, la production d’écrit entre en scène. Il s’agit de consolider ces compétences. Eduscol précise ainsi : « En relation avec toutes les autres composantes de l’enseignement de français, l’expression orale, la lecture, la grammaire et le vocabulaire, les élèves acquièrent les moyens d’une écriture relativement aisée (Programme de cycle 2, Bulletin officiel du 26 juillet 2018). »

Les priorités sont donc de compléter l’apprentissage du geste d’écriture non achevé, et d’automatiser le tracé normé de lettres. Ils apprennent aussi à copier et à transcrire sans erreurs des textes variés. C’est le début de la rédaction de textes.

Les attentes du cycle 2

Qu’est-ce que le cycle 2 ?

Depuis 2014, le CE2 est intégré au cycle 2, alors qu’il était initialement au début du cycle 3. Le but était de créer une passerelle entre le cycle 3 et le collège (la 6ᵉ s’intègre donc au cycle 3). Et ainsi d’établir des bases solides en lecture et en écriture pour tous les élèves.

En ce qui concerne les activités de lecture, d’écriture, de grammaire et d’orthographe en classe, elles doivent ainsi être incluses dans l’enseignement quotidien afin de renforcer les compétences linguistiques des élèves. Grâce aux nouveaux programmes de 2018, le langage oral est mis en avant. Il est donc important de favoriser la pratique de ce dernier en classe. En effet, en encourageant vos élèves à utiliser le langage oral dans les activités quotidiennes, vous les aidez à comprendre l’importance de ces compétences et à les utiliser avec confiance dans leur vie quotidienne en dehors de la classe.

Attentes

  • Conserver une attention soutenue lors de situations d’écoute ou d’échanges, et manifester, si besoin, son incompréhension.
  • Produire des énoncés clairs, ainsi que pratiquer différentes formes de discours (raconter, dire, expliquer). Enfin, ils doivent participer à des échanges entre pairs.

Les liens avec la lecture

Dans ces nouveaux programmes, on constate aussi de nombreux liens avec la lecture.

  • Les compétences « écrire pour comprendre des messages oraux ou des textes lus par un adulte », et « dire pour être entendu et compris » mettent bien en avant ce lien. En effet, les écrits doivent être contextualisés à tout moment.
  • À la fin du cycle 2, l’élève doit « savoir identifier les mots rapidement ». Mais aussi « lire et comprendre des textes variés, adaptés à la maturité et à la culture scolaire des élèves ». Il doit également « savoir lire à voix haute avec fluidité, et lire entre cinq et dix œuvres par an à l’école ».

Les liens entre écriture, oral et compréhension

Enfin, l’enseignement de l’écriture est structuré et indissocié des activités orales, de lecture et de compréhension.

  • Les élèves commencent par apprendre à copier. Cela les aide à améliorer le geste d’écriture et à mémoriser l’orthographe des mots. Les programmes précisent que la fréquence, la régularité des situations d’écriture et la quantité des écrits produits sont gages de progrès.
  • Ensuite, ils commencent à rédiger des écrits. Cela commence par une phrase, puis progressivement, l’élève commence à produire des écrits en fonction du genre du texte demandé. Ils apprennent à écrire des textes en tout genre, ce qui leur permet d’acquérir du vocabulaire, des structures syntaxiques, etc. Il faut développer le goût de l’écriture chez les élèves.
  • De plus, il faut les familiariser avec la pratique de la relecture de leurs productions pour qu’ils puissent les améliorer. C’est un exercice souvent difficile pour les élèves. Sur Plume, des fonctionnalités de soutien sont mises à disposition des élèves pour les accompagner sur cette étape dès qu’ils ont terminé leur écrit. Notamment grâce au bouton « Améliorer mon texte ». Les erreurs orthographiques et de grammaire sont soulignées. L’élève a le choix entre plusieurs propositions pour s’autocorriger, ainsi qu’à des explications sur son erreur. C’est à lui de modifier ce qu’il a écrit. Un message vient le féliciter quand il a corrigé toutes ses erreurs. Le fait que cet outil intervient juste après avoir terminé l’écrit permet à l’enfant d’être encore dans le processus. Devoir revenir sur son écrit un jour ou une semaine plus tard demandera en effet beaucoup plus d’efforts à l’élève, que de se relire avant même d’envoyer son texte à l’enseignant. Ce dernier pourra bien entendu faire des demandes de modification à ses élèves, ou bien corriger directement leurs écrits et mettre une appréciation. Il pourra également indiquer si les compétences visées par la production d’écrit demandée, ont été atteintes ou non.

Fondements scientifiques et mises en œuvre

À la fin du cycle 2, les élèves doivent être capables de copier ou de transcrire, dans une écriture lisible, un texte d’une dizaine de lignes, en respectant les consignes de présentation. Ils doivent aussi être capables de rédiger un texte d’environ une demi-page, cohérent, organisé, structuré et pertinent par rapport à un destinataire.

On voit bien ainsi l’importance de la situation d’énonciation, la prépondérance de la structuration de l’écrit et l’adéquation entre l’écrit et la consigne donnée.

La fréquentation d’un grand nombre d’écrits variés

Les travaux d’Emilia Ferreiro, chercheuse argentine, ont permis de revoir la conception de l’appropriation de la langue écrite chez l’enfant. Elle prône le contact et la fréquentation chez l’enfant de tous types d’écrits pour développer chez eux une certaine culture.

Cette fréquentation de l’écrit est aussi prônée par le psychopédagogue André Ouzoulias, qui a publié de nombreux articles et livres sur cette problématique du lien entre l’écriture et la lecture.

Relier l’écriture à toutes les disciplines

Ce qui importe, c’est de manipuler le code écrit de sorte qu’il soit un outil pour toutes les autres disciplines. Ainsi, écrire est (dans une dimension épistémique) ce qui permet d’apprendre. Dès le cycle 2, il est possible de demander aux élèves de formuler un résumé, à propos d’une lecture, un apprentissage ou tout simplement pour entrer en contact avec les autres (on pense à l’exercice de la lettre par exemple).

Pour ce faire, on pourra engager des pratiques d’écriture collaborative et de retours entre pairs. En plus d’impliquer un destinataire, cela permet à l’élève d’avoir un retour sur son texte et d’engager ainsi une ré-écriture (une révision) très encouragée dans les programmes.

Quid de l’écriture tapuscrite ?

  • Évidemment, utiliser un clavier permettra de maximiser l’accessibilité et d’engager une démarche de différenciation pédagogique. L’élève pourra par exemple sur Plume écouter son texte, accéder à un imagier, ou même accéder à la traduction du texte pour les publics allophones. Retrouvez les 5 raisons d’utiliser Plume en classe et les témoignages des enseignants qui utilisent Plume dans leur classe, notamment en cycle 2.
  • Les programmes insistent sur l’importance de l’écriture manuscrite, fondatrice dans l’apprentissage de l’expression écrite.
  • Le recours à l’écriture numérique sensibilise en outre les élèves à des pratiques d’écriture très avancées telles que les retours à des aides (les amorces de phrases par exemple, que l’on retrouve aussi sur Plume), la demande de retours construits. Cela vient nourrir et étayer leurs textes.

Pour aller plus loin sur la production d’écrit en cycle 2, voici quelques articles à découvrir :

  1. Développer la compétence en lecture et en écriture
  2. Comment améliorer l’expression écrite de mes élèves ?
  3. Pourquoi mes élèves rencontrent-ils des difficultés en écriture ?
  4. Difficultés en écriture : les stratégies pour aider vos élèves

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