Les derniers résultats de l’étude PIRLS sont édifiants. Les petits Français sont au bas de l’échelle en ce qui concerne les capacités de lecture et d’écriture. En 2018, l’étude PISA a également montré, par rapport à 2009, l’augmentation des jeunes qui ne lisent qu’en étant forcés. Un constat angoissant pour les parents que nous sommes. Nous souhaitons donner toutes les chances de réussite et d’épanouissement à nos enfants et leur permettre de déchiffrer le monde qui les entoure. Aude Guéneau, fondatrice de Plume, a pendant plus de dix ans enseigné le français. Découvrez ses 10 astuces pour faire aimer la lecture et l’écriture à votre enfant.
Parce que je suis enseignante, j’ai réfléchi à ce que je voulais transmettre et aux moyens de le faire. Bien sûr, chaque enfant est unique. Je l’observe chez mes propres enfants : l’aîné est un dévoreur de livres, la deuxième préfère qu’on lui fasse la lecture, tout comme la troisième. Ce qui importe, c’est de respecter le tempérament et les inclinaisons de chacun. Mais il est possible, je l’ai mesuré au long de mes dix premières années d’enseignement, d’intéresser les enfants aux textes et à l’écriture.
Je vous livre 10 astuces pour faire aimer la lecture et l’écriture à votre enfant et développer ses capacités en français.
1. Lui lire des histoires
L’histoire du soir est un grand classique. Outre le moment agréable qu’elle instaure entre un parent et son enfant, elle permet d’installer un certain nombre de mécanismes chez les plus petits. Il est très étonnant de lire les études menées en neurosciences sur le sujet : en effet, les zones stimulées par le cerveau génèrent une activité cérébrale très intense. Lorsque vous lisez une histoire à votre enfant, vous lui permettez de développer des mécanismes langagiers importants, car il intègre des structures de phrases, il développe son vocabulaire, stimule son imagination, et surtout, exerce une intense capacité de concentration, capacité qui lui sera si précieuse par la suite.
2. Lui lire des histoires… même s’il sait lire !
Lorsque votre enfant saura lire, grande sera la tentation de le laisser bouquiner tout seul le soir. On est si fatigués lorsqu’on est parents aux alentours de 20 heures… Mais si l’enfant en fait la demande, cela vaut la peine de faire l’effort de lui lire son histoire du soir.
3. Être « lecteur de la vie »
Je dirais même que plus globalement, il s’agit d’en faire un « lecteur de la vie ». Vous êtes au marché, faites-lui lire le prix au kilo des tomates. Il demande ce qui est écrit sur le panneau ? Toute la famille se met à déchiffrer. En fait, il s’agit de donner à la lecture la place qu’elle a. Si elle est si essentielle, c’est qu’elle nous permet de comprendre, de « lire » au sens propre et au sens figuré, le monde. Aidez votre enfant à en prendre conscience et il lui deviendra naturel de devenir lecteur. Car cela ne sera plus un apprentissage vide ou creux. Il trouvera du sens à cet apprentissage et cela l’aidera à grandir. Très vite, lorsqu’il sera plus habile pour écrire, quelle fierté pour lui ce sera de vous laisser des petits mots ou d’en adresser à ses copains !
4. Avoir des livres
Ayez des livres ! De tous les genres (enfin, on s’entend, hein…). Que vous ne soyez pas un spécialiste de la littérature française importe peu. Stanislas Dehaene, spécialiste en neurosciences ne dit rien d’autre que cela : « Un des facteurs prédictifs de la réussite en lecture chez les enfants, c’est la présence de livres et la valorisation du livre dans l’environnement de l’enfant. » En fait, au-delà de la question de savoir si vous étiez bon en français, question qui hante beaucoup de parents que j’ai reçus, votre enfant s’intéresse à ce que vous allez lui transmettre.
5. Lui parler !
Ce que vous lui transmettez, c’est souvent une passion, vos centres d’intérêt… Il y a fort à parier que vous ayez au moins aimé quelques livres lorsque vous étiez petit, ou plus grand ! Pourquoi ne pas les retrouver, les mettre en évidence ? Ce qui compte, ce sont moins les injonctions (« Mais lis ! Voyons ! Il faut lire, c’est bon pour l’orthographe. ») ; que le plaisir et le partage que vous allez avoir avec votre enfant. Au-delà de cela, ce sont les interactions langagières, et plus particulièrement, les interactions langagières précoces qui détermineront son vocabulaire, ses structures de phrases, son aisance à s’exprimer. Il faut donc parler à votre enfant : partout, tout le temps et de tout !
6. Adopter un langage correct et riche
Sans lui asséner sur le ton du reproche : « Mais non, voyons, cela ne se dit pas ! », vous avez tout intérêt à reformuler de façon correcte ce que vient de dire votre enfant. Vous verrez que de façon tout à fait naturelle, l’enfant répètera et intégrera votre correction. Sans qu’on en ait vraiment conscience, les enfants sont très attentifs à ce que leur disent leurs parents et les adultes en général. Ils cherchent donc à s’y conformer. Le fait de parler correctement avec eux est donc primordial. Je suis, par exemple, souvent interpellée par le fait que les adultes adoptent un langage qu’ils considèrent adapté pour leurs jeunes enfants. Si cela est utile, et même déterminant pour le petit enfant lors de l’acquisition du langage, lorsque celui-ci est bien installé, l’enfant se régale de nouveaux mots. Pourquoi l’en priver en ce cas ?
7. Jouer avec les mots !
N’hésitez pas en ce cas à employer du vocabulaire complexe, et à le lui expliquer ; amusez-vous ! Un de mes souvenirs en voiture le plus hilarant avec mes enfants est quand ma fille a commencé à mixer les mots entre eux et que son frère et moi essayions d’en donner des définitions improbables.
8. Donner l’exemple
Ayons en tant que parents un examen sincère de nos pratiques. En effet, quoi de plus paradoxal d’intimer à nos enfants de lire, si nous-mêmes passons notre temps les yeux rivés sur un écran (peut-être à lire aussi, d’ailleurs !). N’oublions pas qu’avant trois ans, les écrans ne doivent pas être proposés aux enfants et la lecture sur tablette ne doit pas être exclusive. Elle ne favorise pas un temps de lecture long, mais s’apparente davantage à une sorte de « zapping ». Dans un premier temps, on recommande donc de faire lire les enfants plus particulièrement sur des supports papier.
Et pour l’écriture, qu’est-ce qu’on fait ?
9. Stimuler la motricité fine
Lorsque l’enfant est tout petit et à partir de 12 mois, l’idéal est de lui faire faire de la motricité fine pour développer sa dextérité et son habileté. Sortez de la farine pour y cacher de petits objets, de la semoule ; faites-lui faire des châteaux de sable et des colliers de perles ; initiez-le à la joie des nœuds marins… Tout cela prépare et développe l’acquisition de l’écriture.
10. Veiller à la position de ses doigts sur son stylo
Pour faire prendre à votre enfant de bonnes habitudes d’écriture, il faut vraiment veiller à ce que, dès le plus jeune âge, votre enfant utilise correctement « la pince » (le pouce et l’index) pour tenir son stylo. En effet, de cette façon, ses doigts seront moins crispés et il adoptera le meilleur confort pour écrire. S’il n’est jamais trop tard pour bien écrire, une bonne habitude évite bien de la peine !
Et quand ils sont plus grands, à partir de 7 ans, veillez à développer un rapport ludique à l’écriture : cartes postales, listes de courses et pourquoi pas avec l’application d’écriture Plume ?
L’étude PISA de 2018 a montré que les jeunes lisent davantage sur le numérique (e-mails, pages Internet) que sur le papier (journaux, magazines…). Or Plume permet à votre enfant de développer son pouvoir de l’écriture, tout en s’amusant, sur ordinateur, tablette ou mobile. Il peut écrire ses propres histoires, relever des défis d’écriture, faire des jeux ludo-éducatifs ou bien écrire autour d’un mot chaque jour. Et parce que chez Plume, les enfants ont des droits, découvrez sans plus tarder les droits des enfants qui écrivent chez Plume.
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