enseigner l'expression écrite
Tendances et éducation

Didactique de l’expression écrite

L’écriture est une compétence essentielle que les élèves doivent développer afin de communiquer efficacement et d’exprimer leurs pensées et leurs idées. C’est pourquoi la didactique (ou enseignement) de l’expression écrite est une partie importante du programme scolaire pour tous les élèves, quel que soit leur âge. Cela les aide à développer leurs compétences en rédaction, qui peuvent être utilisées dans divers contextes tels que des histoires fictives, des essais, des rapports, des courriels et d’autres formes de communication. Retrouvez dans cet article tous nos conseils pour enseigner l’expression écrite.

La littératie comme finalité

La « littératie » (ou lettrure) est l’aptitude à lire, à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie quotidienne. Autrement dit : ce sont les apprentissages des fondamentaux qui permettent d’évoluer dans la société. La littératie est aujourd’hui au centre de l’attention des didacticiens – les spécialistes de l’enseignement. Elle a en effet une grande importance dans les méthodes d’apprentissage du français, et en particulier de l’expression écrite. L’élève ne doit pas seulement apprendre à lire ou à écrire : il doit être capable de s’en servir dans la vie de tous les jours.

La mise en place de l’enseignement de l’expression écrite

Voici quelques axes de travail pour enseigner l’expression écrite.

Travailler sur un projet réel et motivant

Écrire pour écrire n’a aucun sens pour un élève. C’est pourquoi il faut contextualiser l’écriture pour qu’elle fasse partie d’un véritable projet. Son apprentissage et sa maîtrise doivent sembler nécessaires aux yeux de l’apprenant : autrement, il n’aura aucune motivation à écrire et apprendra moins bien.

La langue doit en effet être vue comme un outil que l’élève peut utiliser, et non pas comme une notion abstraite que l’on découpe en différentes disciplines à faire étudier aux élèves. Il faut donc rattacher l’écriture à un contexte pour qu’elle ait du sens.

C’est d’ailleurs ce que propose l’application Plume avec la coécriture d’histoire, et l’impression papier au format livre, de l’histoire coécrite par l’enfant.

Aborder l’écriture comme un outil pour communiquer

Si un enfant apprend à parler, lire et écrire, c’est avant tout pour pouvoir communiquer avec les autres. Un bébé apprend à parler pour communiquer avec ses parents. Un élève va apprendre à écrire pur communiquer avec les autres. C’est donc cette notion qu’il faut mettre en avant dans tout projet d’écriture. Qu’il s’agisse d’un e-mail, d’une lettre, d’un roman, etc. : tous ces écrits ont un ou plusieurs destinataires. On retrouve ici la notion de littératie, c’est-à-dire de maîtriser les apprentissages fondamentaux que sont la lecture et l’écriture pour pouvoir les utiliser dans la société.

Parce que l’écriture est un outil pour communiquer, la personne qui écrit doit donc penser à au destinataire quand elle écrit (même s’il s’agit d’elle-même, dans le cas par exemple d’un journal intime), ainsi qu’au cadre. À qui s’adresse-t-on ? Pour dire quoi ? Quel ton adopter ? Quelle forme choisir ? La notion de communication donne du sens à toutes ces questions.

Donner des outils pour écrire

Quand on parle d’outils pour écrire, il ne s’agit pas seulement de mettre les élèves sur un projet, mais de leur fournir aussi des aides ou supports pour les aider à réussir au mieux l’activité d’écriture. Il peut s’agir du cahier de brouillon, de pense-bête, de grille de relecture, d’évaluation ou d’autoévaluation, de livres mis à disposition, de panneaux affichés en classe, etc. Cela peut aussi de mettre en place un comité de relecture, pour que les élèves puissent échanger entre eux. Sur Plume, de nombreuses fonctionnalités soutien et supports pédagogiques accompagnent l’élève dans l’écriture.

Au fil de l’année, vous pouvez en fonction des activités mises en place, enrichir les outils proposés. Ceux-ci peuvent aussi être classés selon leur fonction : aide à la planification, relecture, évaluation, etc. L’enseignant peut ainsi déterminer des temps d’utilisation et intégrer les outils dans le processus de l’écriture.

En plus d’aider l’élève à réussir, ces outils vont lui permettre de se responsabiliser dans la prise en charge de son apprentissage, et de gagner en autonomie.

Pratiquer la différenciation

Cela peut sembler évident, mais pratiquer la différenciation est primordial. Il y a des différences parfois très grandes entre les élèves. Certains vont rencontrer plus de difficultés : il faut donc une approche individualisée et un accompagnement personnalisé autant que possible. Plume favorise aussi la différenciation avec par exemple la possibilité d’écouter les textes, de changer la taille de la police, de mettre toute l’application en police OpenDyslexic, d’accéder à une interface de lecture immersive (avec audio, focus sur les lignes, imagier, etc.), etc. Des aides liées à l’écriture viennent également soutenir les élèves qui en ont besoin.

Permettre à l’élève d’être acteur de son apprentissage

Un élève apprend mieux quand il est acteur de son apprentissage. C’est d’ailleurs pour cela que les nouvelles pédagogies se fondent sur cette approche. Pour aller dans ce sens, l’enseignant peut mettre en place des critères d’évaluation qu’il aura négocié avec les élèves : ainsi il n’impose rien et permet aux élèves d’être maître de leurs apprentissages et de mieux comprendre les critères de la tâche.

Favoriser le travail collaboratif

Le travail en groupe permet aussi à l’élève d’être actif dans son apprentissage et dans celui des autres. Cela peut être une écriture collective ou bien un groupe de relecture pour s’aider les uns les autres, se donner des conseils ou des avis. Les élèves plus à l’aise pourront aussi aider ceux qui sont en difficulté. En plus de faire une bonne action, ils se sentiront valorisés !

Découvrez nos articles « Qu’est ce qu’une classe flexible et comment se lancer ? » et « Comment créer une collaboration en classe pour un meilleur apprentissage ? »

Faire face aux obstacles de l’écrit chez les élèves

Enseigner l’expression écrite est loin d’être facile : de nombreux obstacles peuvent se mettre sur le chemin de vos élèves. Voici les principales.

Écrire : les idées VS les fautes d’orthographe

Beaucoup d’élèves vous diront qu’ils ne savent pas écrire. Pour la plupart d’entre eux, le syndrome de la page blanche n’est pas lié au manque d’idées, mais à une peur de faire des erreurs d’orthographe. Ils n’assimilent pas l’écriture au fait d’avoir des idées, mais à l’absence d’erreur orthographique. Quelqu’un qui sait écrire, c’est quelqu’un qui ne fait pas d’erreurs. Il faut donc rassurer ces élèves en leur expliquant le processus de l’écriture, qu’écrire ce n’est pas forcément lier à l’orthographe et que de nombreux auteurs très connus font plein de fautes d’orthographe ! Le travail de relecture ne vient en effet qu’en second temps. Pour le moment, écrire, c’est mettre ses idées sur le papier. C’est ne pas bloquer à chaque mot par peur de faire une faute. Pour les encourager, l’enseignant peut décider de n’évaluer que les idées et non pas les fautes : cela les libérera !

Faire appel à sa créativité

Certains élèves feront néanmoins face à un véritable syndrome de la page blanche. Ils ne savent pas comment et par où commencer. Enseigner l’expression écrite est bien souvent trop axé sur la structure, et non pas sur l’expression de l’élève et de son imagination. Si bien que l’élève est bloqué.

Pour l’aider, vous pouvez lui donner une phrase d’amorce, ou une boîte à mots. Sur Plume, quelle que soit la mission d’écriture, l’oiseau donne trois conseils pour aider les élèves à se lancer dans l’écriture : une amorce de phrase, des conseils sur le fond ou sur la forme, et du vocabulaire. La coécriture d’histoire permet de plus d’avoir un contexte : l’élève peut s’inspirer du chapitre qu’il vient de lire pour répondre à la mission d’écriture. Il a un contexte et ne se retrouve pas devant une page blanche : l’histoire est déjà lancée, à lui de la continuer !

Également, les contraintes peuvent permettre de débloquer la créativité : ne pas utiliser telle lettre, répondre à un défi d’écriture (comme sur Plume), faire de l’écriture improvisée, ou des jeux de groupe comme des cadavres exquis, etc. Il existe de nombreuses activités de déblocage ou d’écritures de textes avec contraintes. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, des contraintes ne limitent pas la créativité : au contraire, elles peuvent la libérer chez les élèves !

Relire et retravailler un texte

Vous l’avez sans doute remarqué : une fois qu’ils ont terminé d’écrire, les élèves détestent retourner sur leur texte ! Pourtant, leur texte n’est qu’un premiet jet qui doit être amélioré. L’usage veut que l’enseignant le lise et lui fasse des retours ou éventuelles corrections, pour permettre à l’élève d’écrire un deuxième jet. Mais dans la pratique, les enseignants ont davantage tendances à souligner le lexique (richesse, précision, variété) et les maladresses syntaxiques.

Pour pallier ce problème, Plume permet à l’enfant d’avoir un retour sur son texte dès qu’il l’a terminé, grâce à la fonctionnalité « Améliore mon texte ». Cette fonctionnalité permet à l’enfant de s’autocorriger et donc de gagner en autonomie : l’oiseau de Plume souligne toutes les erreurs orthographiques ou grammaticales du texte de l’enfant. Elle lui donne plusieurs suggestions de correction et lui explique son erreur. C’est à l’enfant de s’autocorriger en modifiant son texte : c’est une correction active. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas de délai entre le moment où il termine son premier jet et celui où il s’autocorrige. L’élève n’est donc pas sorti de l’activité d’écriture, il a en tête ce qu’il vient de faire et n’a pas à se replonger dedans pour se corriger.

Par la suite, l’enseignant peut néanmoins corriger l’écrit de l’élève, faire des retours ou bien l’évaluer. Auquel cas, l’élève pourra retourner sur son écrit pour voir les modifications demandées par l’enseignant. Pour le motiver, l’enseignant doit lui expliquer l’intérêt de cette étape : pourquoi corriger ou retravailler son texte ? Pourquoi y a-t-il plusieurs jets en écriture ? En quoi est-ce important ? Il ne faut pas hésiter à leur rappeler que les grands auteurs aussi retravaillent leur texte !

Conclusion

Les pratiques en matière d’enseignement de l’expression écrite sont multiples et très variées. Néanmoins, l’enseignement de l’expression écrite doit permettre avant tout d’encourager la créativité chez les élèves, en explorant par exemple différents sujets par l’écriture. Bien entendu, elle doit aussi accompagner les élèves à comprendre les conventions associées aux différents genres et styles littéraires (c’est d’ailleurs ce que permet de faire l’écriture libre sur Plume). Mais la créativité ne doit pas pour autant être mise de côté – or elle l’est encore trop souvent.

Également, enseigner l’expression écrite doit expliciter la pratique d’édition et de relecture. Avoir un projet littéraire motivant comme sur Plume peut encourager les élèves dans les différentes étapes de relecture ou de réécriture.

Pour en savoir plus sur Plume, découvrez nos offres enseignants et 5 raisons d’utiliser Plume pour enseigner la production d’écrit.

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