Dans le champ de l’enseignement scolaire du français et plus précisément de l’expression écrite, un certain nombre d’approches différentes se sont succédées. Depuis les années 1880, la rédaction est incluse aux programmes scolaires. Cela pour favoriser le développement de l’unité du pays et donc la nécessité que le peuple soit instruit dans des valeurs républicaines partagées. Le but étant d instaurer durablement le suffrage universel. Mais qu’en est-il du plaisir d’écrire ?
Des périodes ne laissant pas place à la narration personnelle et singulière des élèves se sont succédées avec l’idée que toutes les rédactions devaient se ressembler et entrer dans les normes et les conventions sociales et des périodes qui plaçaient l’imagination au cœur des programmes. En d’autres termes, on constate qu’il y avait d’un côté l’idée d’inhiber l’expression singulière et de l’autre, l’idée de favoriser l’investissement individuel des élèves.
Écrire aujourd’hui
L’enseignement de l’expression écrite occupe souvent une part congrue de l’apprentissage du français. Et pour cause : cela nécessite à la fois de la différenciation mais aussi beaucoup de correction. En conséquence, cet enseignement est souvent cantonné aux éternelles rédactions qui peuvent lasser ou même inhiber nos élèves si elles ne sont pas placées dans un dispositif didactique plus large.
Notons deux points qui peuvent entacher le plaisir d’écrire des élèves !
- Tout d’abord, il peut s’avérer compliqué pour les professeurs de corriger les productions écrites. Si les erreurs d’orthographe ou de grammaires sont facilement repérables, ce qui concerne la cohérence du récit peut s’avérer plus difficile à pointer. De plus, les exercices ou conseils pour corriger un texte incohérent ne sont pas facile à trouver.
- Ensuite, et pour étoffer ce que nous avons présenté ci-dessus, nous voulons souligner la complexité d’évaluer les productions. L’écriture, contrairement aux matières telles que les mathématiques où un résultat est juste ou faux, s’apprécie assez subjectivement. Il peut apparaitre dur aux enseignants de proposer une note reflétant la qualité du travail d’écriture !
Enfin, le fait d’attribuer une note aux élèves est contestable. La note peut démotiver les apprenants. Nous pensons qu’il peut être plus adapté de définir des compétences de jeune scripteur pour ensuite les valider au fur et à mesure de ce qu’il produit.
Idées pour développer le plaisir d’écrire
La première idée que nous aimerions présenter est la suivante :
- la variété et la diversité des sujets d’écriture. La littérature ainsi que l’expérience du terrain a largement relevé qu’il est plus plaisant et productif d’apprendre avec des sujets qui nous plaisent.
- En effet, il pourrait être intéressant de proposer aux élèves d’écrire sur un sujet qu’ils apprécient particulièrement. Une limite à cette idée peut être la diversité des sujets de prédilection des jeunes écrivains. Oui, il peut sembler être une tâche compliquée de contenter une classe entière. Pour palier cela, il faudrait adapter les consignes pour laisser la liberté aux élèves d’adapter leur travail en fonction du sujet qu’ils pourront ainsi choisir.
- La variété des sujets, c’est aussi la variété des genres littéraires. Le théâtre et la poésie sont souvent des genres moins explorés. Pourtant la poésie par exemple (et les haikus plus particulièrement, vous pouvez par exemple vous rapporter aux articles sur cette forme et même sur la poésie de façon générale).
Sur Plume nous proposons une grande diversité de sujets pour faire écrire les élèves. il vous est possible de leur allouer des sujets en fonction de leurs besoins mais aussi en fonction de leurs appétences.
Placer les élèves dans une position active face à l’écriture
Pour développer le plaisir d’écrire, rien de tel que de mettre les élèves en situation active face à l’écriture et de partir de leur expérience de lecteur et de scripteur.
Vous pouvez pour cela :
- Organiser des ateliers d’écriture créative ou des jeux d’écriture amusants. Par exemple, des jeux de devinettes, de phrases à compléter ou de poèmes. Partir d’une forme brève est un bon moyen de motiver les élèves. le processus d’écriture portera alors sur l’amplification de l’écrit et sur tout le processus créatif.
- Inviter des auteurs à venir parler de leurs livres et de leur processus d’écriture. Les élèves pourront ainsi découvrir qu’écrire peut être une activité enrichissante et intéressante. Nous organisons pour cela le concours Les Petits Molières qui est un concours d’écriture engagé. Tout au long de l’année, vous recevrez des activités en relation avec cette thématiques mais surtout des conseils d’auteurs de littérature jeunesse tels que Marie-Aude Murail, Timothé de Fombelle ou même Christelle Dabos.
- Créer des projets d’écriture où les élèves doivent écrire sur des sujets qui les intéressent. Les projets peuvent être des nouvelles, des pièces de théâtre, des poèmes, des articles scientifiques, etc. Une année j’avais monté un projet slam qui avait extrêmement bien marché dans ma classe. L’écriture est en effet un espace de créativité. Nous devons montré à nos élèves quelle en est la mission première : exprimer leur rapport au monde.
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter notre article Comment améliorer l’expression écrite de mes élèves ?. Découvrez également les 5 raisons d’utiliser Plume pour enseigner la production d’écrits.
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